Historique du dossier

Un bref historique, appliqué à notre secteur, s’impose, pour la bonne compréhension de ce dossier.

Avant même la loi Besson, la Ville de Wavrin, pour lutter contre l’occupation sauvage de terrains publics comme privés par les Gens du Voyage, avait proposé l’aménagement d’une une aire de stationnement intercommunale, en concertation avec Sainghin-en-Weppes. Ce terrain était situé à la limite entre les deux communes, à proximité de la RN41, pour en faciliter le déplacement des caravanes et, dans le même temps, éviter une trop grande proximité avec les riverains.

La Loi Besson du 5 juillet 2000 a précisé les conditions d’implantation de ces aires d’accueil, dans le cadre de schémas départementaux s’imposant aux communes de plus de 5 000 habitants. Ce texte instaurait également l’établissement d’un Schéma Départemental et permettait le transfert de compétence du dossier « gens du voyage » d’une commune à un établissement public de coopération intercommunale (EPCI), en l’occurrence à Lille Métropole Communauté Urbaine (aujourd’hui M.E.L.).

Le Schéma Départemental fut instauré par arrêté cosigné de Monsieur le Préfet et de Monsieur le Président du Conseil Général du Nord le 30 mars 2002. Il spécifiait initialement, pour notre secteur, que les communes de Wavrin, Sainghin-en-Weppes, La Bassée, Santes et Haubourdin, devaient proposer chacune 20 à 25 places de caravanes, alors que Sequedin, Englos et Capinghem (non obligatoirement pour cette dernière commune) devaient, quant à elles, participer à la réalisation d’une aire de grand passage.

Au fil du temps, le nombre d’emplacements a diminué et les différentes rencontres entre partenaires avaient permis de dégager un accord global pour une aire d’accueil intercommunale de 25 places pour Sainghin-en-Weppes et Wavrin, une autre pour Santes et Haubourdin, ainsi qu’une aire de grand passage de 50 places dans le secteur de La Bassée.

Par contre, le terrain proposé par Wavrin et Sainghin depuis près de 10 ans était qualifié « d’inopportun » par Monsieur le Préfet en 2005 car ne respectant pas les principes de la loi Besson en matière de scolarisation des enfants, d’accès aux soins, de possible exercice d’activités économiques, de proximité des commerces et des services publics, et donc à moins d’un kilomètre d’un centre-ville.

Un travail d'équipe entre Wavrin et Sainghin

Wavrin et Sainghin, conscientes de ne pouvoir proposer un nouveau terrain qui soit à la fois en bordure des deux communes et proche d’un centre-ville, mais également au fait que des aires d’accueil communales, de taille plus modeste, ne correspondaient pas aux pratiques constatées chez les gens du voyage (déplacement en familles), ont alors proposé, en décembre 2006, un terrain en bordure du Contournement de Wavrin (accès par le giratoire, à la descente de l’ouvrage d’art franchissant la voie ferrée), de manière à conserver un accès direct aux grands axes routiers tout en se rapprochant du cœur de ville, toujours sur le mode intercommunal, offrant ainsi un nombre de places suffisant sur un même site.

Ce terrain était certes situé sur la seule commune de Wavrin, mais des négociations étaient en cours entre les maires des deux villes (Bernard Davoine puis Romuald Ménégatti pour Wavrin, Elisabeth Menu pour Sainghin) afin qu’il y ait un partage équitable des coûts induits par la présence de gens du voyage (frais de scolarisation, de cantine, de transport scolaire, prestations du C.C.A.S., coût de l’accueil périscolaire et des centres de loisirs, …).

Cette proposition était enfin subordonnée à un double engagement ferme du représentant de l’État : d’une part qu’une même commune ne puisse accueillir à la fois une aire d’accueil ET une aire de grand passage, d’autre part qu’une fois équipée, une commune puisse compter sur l’État pour la mise en œuvre d’une procédure d’expulsion en cas d’occupation illégale d’un autre terrain sur son territoire.

Réunis le 6 octobre 2011, les services préfectoraux ont jugés cette nouvelle proposition intéressante et devaient effectuer une étude de faisabilité pour mieux apprécier les coûts de viabilisation et d’équipement de ce terrain.

Nouveau schéma d'urbanisme

Depuis, un nouveau Schéma a été adopté en date du 24 juillet 2012, couvrant la période 2012-2018.

Pour les Weppes, les objectifs annoncés sont de 50 places en terrains de grand passage et 55 places au total pour les aires d’accueil, à répartir entre les communes de Haubourdin, La Bassée, Sainghin-en-Weppes, Santes et Wavrin, seules communes de plus de 5 000 habitants dans le secteur.

Alain Blondeau remet en cause un travail conjoint de plus de 10 ans!

Aujourd’hui, le nouveau Maire de Wavrin souhaite plutôt se positionner sur le projet d’aire de grand passage plutôt que celui d’une aire d’accueil, dans l’espoir d’éloigner les caravanes de l’urbanisation (les aires de grand passage n’ayant pas les mêmes contraintes au niveau de la proximité du centre-ville) et revenant au terrain initial, proche de la RN41.

Outre le fait que cette localisation avait déjà, à l’époque, essuyé le refus de Monsieur le Maire de Fournes, Monsieur Blondeau oublie que, depuis lors, un ambitieux projet de zone maraîchère et horticole bio, obtenu par Bernard Davoine et développé par la M.E.L. doit sortir de terre en 2015-2016. Comment concilier la sécurité de productions agricole à haute valeur ajoutée avec la présence toute proche d’une cinquantaine de caravanes ?

Il oublie également que ce terrain de grand passage viendrait balayer les efforts des communes du Parc de la Deûle pour conserver un paysage agricole et verdoyant depuis la RN41.

Il semble de surcroît oublier qu’une aire de grand passage est comptabilisée à l’échelle communale et non intercommunale, ce qui ne dispenserait donc pas la commune voisine de Sainghin-en-Weppes d’avoir une aire d’accueil !!

Enfin, n’est-il pas légitime de s’interroger, dans le cas d’un déplacement de l'aire de grand passage de La Bassée à Wavrin, sur les obligations de la commune de La Bassée, commune de Mr WAYMEL ?

Nous demandons donc au Maire de Wavrin de revenir à la raison, de ne pas remettre en cause la zone maraîchère bio des Weppes, et de ne pas mépriser l'ensemble des acteurs et maires des Weppes qui ont travaillé des années durant pour arriver à une solution conjointe et raisonnnable!